Septembre

Le 12 septembre 1997.
A tes vingt-huit printemps ma tendre Sandre.
Ce Dalí bleu pour se souvenir de nos multiples instants de bonheur.
Pour que cette année scolaire soit celle de notre réunion ad vitam...
Baisers fougueux.
************

Le 16 septembre 1997.
Ma Sandre,
Sorti de cette audition en ayant essayé de faire pour le mieux. De nombreuses choses à rattraper sur le plan professionnel.
Les combats à mener sont multiples et le fonctionnement de cette société traduit une fin de régime. Vais-je bien supporter mon évolution vers le corps public ?
Merci pour ton soutien ma Sandre. J’espère notre réunion le week-end prochain.
************

Samedi 20 septembre
Un grand bouleversement se prépare pour le premier trimestre 98. Après des fiançailles en décembre, je dois rejoindre ma Sandre à Lyon. Je n’ai pas été capable de la convaincre de venir dans ma région après ses études. Pas résolu mon problème relationnel avec les femmes. Fais chier d’être comme ça. Suis-je fait pour la vie sans attache, cumulant les aventures ?
J’espère pouvoir être rentable depuis Lyon pour poursuivre ma collaboration avec MVVF, sinon plongée dans le marché du travail.
Un bien certain : se retrouver réunis pour tester notre entente dans la quotidienneté.
Grosse hystérie mondiale après la mort de Diana dans un accident de voiture à Paris, en compagnie de son milliardaire bourreur.
Je dois rencontrer Marc D. à la mi-octobre pour arrêter mon sujet de thèse de lettres.
************

A notre deuxième Automne.
Le 22 septembre 1997.
Ma jolie Sandre,
Très agréable peinture en effet que cette demoiselle dans le vent de Waterhouse. Connais-tu l’école à laquelle il appartient ?
Douceur et sensualité partagées ma Sandre, et qui se renouvelleront je l’espère.
Que de choses à découvrir ensemble. Notre future quotidienneté n’aura pas de pause. Notre dialogue a été très fructueux cette fois-ci ma Sandre, et je tiens à saluer ton effort pour ne pas te buter. Je comprends tes manques, les éprouvant moi-même sur certains points. Si mon action quotidienne vise à créer notre rapprochement dans de bonnes conditions, je ne suis pas sûr d’y parvenir à cent pour cent. Mais atla, atla ! la tâche m’appelle.
A t’aimer itoo ma douce.
************

Le 26 septembre 1997.
Mon aimée,
Pris d’une envie subite de t’écrire depuis mon siège ferroviaire en mouvement vers l’opulente Lutèce, je ne trouve pas d’autre papelard que la copie de mon courrier envoyé au professeur Jean Tulard (auteur d’un Que sais-je ? sur l’histoire locale).
Cette lettre et moi voyagerons à un jour d’intervalle pour mieux te combler. Je songe souvent à la nature de nos rapports et aux petits riens qui rendraient notre harmonie parfaite.
Heureux par avance de notre week-end, de la densité qui s’en dégagera, du toujours trop court laps de temps accordé. J’ai besoin de ton amour forcené, ravageur et passionné ma Sandre. Ne t’encombre plus de ta réserve de sauvageonne.
De tendres et complices pensées.
************

Aucun commentaire: